dimanche 4 avril 2010

Salamanque





L'azur de ses soleils me manque
– lasure à lame existentielle –
pour peindre aux traits de l'essentiel,
un long murmure à Salamanque.
Et comme toute salamandre
adore un feu régénérant,
ce qui m'est pris n'est plus à pendre :
pas plus mes bleus qu'un cœur errant.

L'M en sa lèvre supérieure
me marque encor du même fer,
de ce pronom parfois rieur
et dont je ne sus me défaire.
Je vogue sur sa bouche ouverte
tel un bateau qu'elle accastille,
et sur ses dents ma découverte
est ainsi blanche de Castille.

Salamanque à tous ses devoirs !
Bâtit des châteaux en Espagne !
Elle devrait s'efforcer de voir
ses propres vérités sans pagnes...
Cet or qui lui coule des ongles
d'Amériques façon Cortez,
et qu'elle étale en private song
à ce conquistador fort aise...

Le senti ment souvent, parfois,
mais pas toujours ; une corde vibre,
tendue du colon jusqu'au foie,
et rarement le long du chibre...
La corde ibère au nœud gordien
de nos démêlés affectifs,
d'où, peureux, l'on se signe, indiens
cloués aux poteaux subjectifs.

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