dimanche 29 juin 2014

Dès lors que de barbarie...

The Emperor is Dead+The Might of Rome by Hans Zimmer & Lisa Gerrard on Grooveshark



Toute violence envie la violence physique :
elle s'y substitue par permissivité ;
les barbares se font des pervers narcissiques,
hommes, femmes égaux en agressivité.

Oh, bien sûr, personne n'a sorti la machette,
pourtant de ceux-ci je vois les génocidaires ;
tandis que je me bats pour que rien ne m'achète,
on m'imagine à l'aise en glorieux suicidaire !

Mais peut-on rester Zen et peut-on encaisser
sans broncher, les coups qui pleuvent sur nos visages ?
Qui ne sut que Gandhi fit tout pour acquiescer ?

Je ne sais au final ce qui rend nos vies sages ;
je ne crois plus en rien d'une humaine confiance,
je cherche mon chemin dans cette ombre inconscience.

dimanche 22 juin 2014

Quarante-deux ans

Can't Take My Eyes Off You / Frankie Valli by The Four Seasons on Grooveshark



Te souviens-tu quand nous avions vingt-et-un ans (?)
des bras ballants pour s'en aller nous promenant,

Ballots lorsqu'ils se nouent aux quais de nos jeunesses.


La fougue des purs-sang poursuit d'acidité
certains jeunes serments trop frais pour s'éditer :

L'encre sèche est ferment de fuite où les « je » naissent !


Et tous ces autres font nos quarante-deux ans,
nos doutes aux tréfonds d'une enfance malingre,
de nos déperditions des échos médisants
et de nos conditions ce que nous violons d'Ingres.

Ma main sur ton épaule épouse sa faïence ;
ne sommes-nous d'un pôle à l'autre deux vaillances ?


Aimerions-nous couler dans l'eau de nos salives (?)
puisqu'encore cloués par nos regards vampires,
nous sommes deux bateaux aux disjointes solives
sans nos corps en tréteaux pour tenir tel empire.

Mais te souviendras-tu des quarante-deux ans
dont nous fûmes vêtus par un commun jusant ?

mardi 17 juin 2014

Estuaire

Alan Stivell "Suite sudarmoricaine" by Breizh on Grooveshark


L'entre-jambe des filles – toujours un estuaire –
en a fait des récits mais aussi des récifs,
et de quelque amazone un vide où fèces tuèrent
une idée du désir à ta fesse agressif.

Du mascaret coule au long des îles girondes,
dès lors que l'or y mêle un pétage de plombs,
et que les semelles du vent font queues d'aronde
aux poètes perclus et qui manquent d'aplomb.

Daegu – dégoût d'égouts – m'a chicoré de soude,
et d’aiguës mes passions sont devenues obtuses ;
de leur fracture est née décoction de consoude.

Tu es si jolie que je ne veux qu'un zob t'use.
On ne devrait jamais payer le prix du sexe.
Et pourtant je ne suis jamais qu'un atroce ex'...

dimanche 15 juin 2014

Riviera

Corcovado by Astrud Gilberto on Grooveshark



Coulant sur la bossa-nova d'un piano-bar,
les reflets d'heureux flots scintillent sous le ciel,
et dans cet étau bleu la note un peu barbare
offerte aux estivants, m'est la teinte essentielle.

L'étroit réseau des rues de la cité de plage
s'achève inéluctable en cette promenade
où l'onde populace ahane en décalage
éclats d'un couchant soleil mûr comme grenade.

Et sur l'écran violé de mes nuits insipides,
je m'offre du blanc ceint d'un double cinéma
remontant les marées qui sont là si rapides.

C'est bien la Riviera que ce bateau sans mât,
que ce navire indu dont l'art est indolent
et dont les mouvements sont aussi gondolant.

mercredi 11 juin 2014

Ciels d'étés indiens




Sans nuage, exacerbés,
Ciels d'étés indiens
Dont l'un dit d'eux – éduens –
Les azurs désherbés.

J'ai, dans le miroir de la Mer,
Accusé le cou taillé
Par les lames détaillées
De ses reflets métamères.

J'ai prié les odalisques
Et les spectres gracieux
Que vierges gracient (eux),
D'embleuir d'or l'art du disque.

Et subséquemment posée,
Ma mémoire était ailleurs,
Sur le tablier bailleur
Des figures imposées :

En ressuscitant l'image
Apparemment oubliée
Des méandres tout pliés
De passés à l'arrimage,

J'ai revécu l'Avenir
Des ombres estampillées
Par l'étalon templier
Des lumières à venir.

C'est ici qu'il m'en souvient
Du soleil radieux
Envolé de tes yeux
De bleus antédiluviens.

Cette lueur m'irradie ;
Et dans l'espace incongru
de cette couleur qu'on crût,
ce que son vomir a dit.