jeudi 24 octobre 2013

Des mots de Maud ou d'autres...

Da Da Da I Don't Love You You Don't Love Me Aha Aha Aha by Trio on Grooveshark



J'en ai connu des peu commodes :
des mots de Maud que l'on démode,
des alanguies de Coralie :
les phrases que leurs corps allient ;
j'ai vu ta bouche bée actrice,
ourler tes lèvres Béatrice
pour des répliques, Maryline,
au théâtre où se marre Hélène...

Dans vos phrasés, chère Amandine,
j'ai lu ce dont les amants dînent,
et dans ta prose, oh ma Chloé !
Les pointes dont tu m'as cloué ;
d'Audrey d'un trait le doigt m'atteint
et tes cils Cécile un matin,
peignirent de traînées de khôl
les hiéroglyphes de Nicole.

Je fus dans ceux de Valérie
juste un Dormeur du Val aigri,
et dans les vœux de Bérengère,
l'ombre d'une bête étrangère ;
qu'entre les lignes de Brigitte
on ait prouvé que j'ai pris gîte,
j'échapperai toujours aux modes
dans les mots que Maud accomode.

vendredi 18 octobre 2013

La barque de l’amour s’est brisée contre la vie courante (republication d'un texte du 23 mars 2006)

Piano Concerto Nº1 in F Sharp Minor, Op.1 - 1. Vivace by Rachmaninov on Grooveshark





Владимир Владимирович Маяковскийv

Ton nom,
              Lui seul,
                           Est un poème,
Alors, tu l'as écrit !
     Et ton
               Linceul
                       Est son emblème :
Vladimir Maïakovski !
Balle obus,
         Balle au cœur,
                      Bal tragique...
Ainsi fut
            Du danseur
                           Poétique...

Là où devait être ta parousie,
Là, ce fut l'éternelle parodie,
Saignez avec lui ! Songez avec moi !
Puisque, là-bas, dans l'éther naît le roi !
De toutes ses errances politiques,
De toute sa démence Lili Brik,
Il reste à l'univers des survivants,
Des poids désunis : Vers de son vivant.
Et qu'un Aragon t'ait laissé crever,
L'amant de ton Elsa vitriolée,
Et qu'un Arpagon des fonds géorgiens,
T'alourdisse d'un air djougatchvilien...
Rien à battre !
Abattre !
Volodia !
Entends moi !

Vous fûtes les plus beaux aimants !
Pôle Nord,
                 Pôle Sud,
Des télégrammes étouffants !
Mauvais sort !
                Je dénude :
Les fils de ton courant,
Maldoror,
             Mal de rude !
Les files où l'on attend,
Notre mort,
                L'interlude...

Vous fûtes les plus beaux aimants,
Des déchirures en lassant,
Jusqu'aux compteurs des taxis blancs,
Jusqu'aux conteurs de vos néants.
Sublime !
Tes rimes !
Sang pour sang,
37 ans...

Vladimir,
              J'ai ton âge...
Dois-je mourir ?
         Est-ce un gage ?

Non !!!
Nom ???

Moi aussi je parlerai du petit cheval de feu !
Ou du nuage en pantalon !
Pour mieux les faire rêver un peu,
Tu sais... Les 150 millions !
Je rejouerai la flûte des vertèbres,
Pour mieux éloigner les ténèbres...
Je ne veux pas mourir, Maïakovski,
Même si parfois le cœur mendie.