Passer le temps possible au bord du
littoral,
au carreau de ses jours, au balcon de
sa vie,
comme un dernier moment qu'on dévore à
l'envi,
avant que l'agonie n'extraie ce dernier
râle.
Car, qui que nous soyons, nous sommes
en sursis,
c'est le refrain que chante la mer à
mes ouïes
de poisson-lune éteint dont le trésor
enfoui
n'est plus rien qu'habit sale à mon
cœur endurci.
Palper cette seconde à la volée
vraiment,
ramasser de la vague une écume
d'idées,
dans les flots que sait-on de ce faux
qui vrai ment ?
Que sait-on des grands creux dont on
est hybridé ?
Des lacunes, des lagunes et des baïnes
sifflant en se vidant, dont les dents
sont ma ligne ?