lundi 30 janvier 2012

Sénégal


Si sont ses élections sous ses chants alizés
et ses dérélictions laissées au grand désert,
ce pays merveilleux sera scandalisé
des mots qu'on dépouille - eux - mais dont on fit des airs :

Des langues surpassées, des voix patriotiques,
qu'un pouvoir compassé ne peut bien bâillonner,
qu'en français ou wolof on foudroie d'esthétique,
comme un commentaire "off" parfois nous baille au nez !

Or, le peuple immanent scelle dans la poussière
de l'Afrique où manants et rois s'interchangent,
le pacte citoyen des unions fiduciaires.

Lieu qui m'es mitoyen, toi théâtre d'archanges,
au cri de liberté n'est nulle scène égale
à l'ocre inimitée de ton sol, Sénégal !

dimanche 22 janvier 2012

L'oiseau du voyage*




Quoi que l'étiquette qu'à l'un colla le temps,
Puisse être la quête romantique du vide,
Je sais ces chants forts, cathédrales du vent,
Que j'exsude et t'honore en secrète Atlantide.

Je sais la latitude exacte où s'est perdue
L'identique attitude à nos nomomanies,
La langueur tahitienne et du songe à mains nues,
Cette foi qui fait sienne une humble prosodie.

Je ne sais toujours pas ce que main nue rêva,
Ce qui guide nos pas ni nos loxodromies,
Les mues du dur Adolf et de la tendre Eva...

Je ne sais que du Golfe un peu d'anatomie,
Un peu du Morbihan, beaucoup de la Guinée,
Le cola pétillant d'une bulle qui naît.

Copyright Michel P

*En tahitien se dit : "manureva"



samedi 14 janvier 2012

Dix-neuvième

Afin de savoir ce que vous en pensez...

Dix-neuvième

samedi 7 janvier 2012

De passage



A  Anita , qui fut une grande amie littératrice,
Et qui vient de mourir d'un cancer le jour de Noël...




Nous sommes de passage en ce monde aberrant,
Qui donne à Dieu l'usage où le mal exsuda,
Et cette extrême onction que soudain l'abbé rend
Contre une componction qu'affecte un ex-Juda.

Et que dire des trous dans nos mythes de couple,
Des vices, des écrous dont on bague les veaux :
Glissant dans un corsage infiniment peu souple,
Nous sommes deux pas sages mais pas au niveau...

Nous vivons sans penser ce que les ans nous rognent,
Nous luttons sans panser ces angles incarnés
Par Baudelaire en vers et contre sa « Charogne ».

Les sabots de Denver qu'on traîne à son harnais
tactique et textuel, ont tracé nos destins :
nous sommes la truelle où crève l'intestin.