mardi 6 avril 2010

Les Marquises





Existe-t-il ce pays doux
où l'on naufrage sans écueils ?
où les mèches de leur amadou,
brûlent des serments que l'on cueille,
serments-minute, éternité
sur des lagons tout feu tout flemme,
où ses deux seins qu'interne été,
porteraient chaleur comme emblème ?

Est-il une carte à l'envers,
un antipode pris à pique,
une révolte, un révolver,
un bas rayé par des à-pics ?
Où trouverai-je les cieux clairs
de mes enfances oniriques,
et les paroles qui m'éclairent
dans mon labyrinthe harmonique ?

Quel est le voyage à commettre ?
quelle odyssée que l'on n'eut lisse,
serait assez à se promettre
un autre rôle qu'en coulisse ?
Par quelle mue nos hémisphères
basculeraient du nord au sud ?
Par quelle muse – Erato – s'faire
les chants d'amour dont l'on exsude ?

Mieux vaut les taire aux inconnues,
et garder notre songe austral
pour celle qui paraîtra nue,
si l'on a le bon thème astral...
Peut-on découvrir des richesses
dans tant de mers bien mal acquises ?
On croise trop de ces duchesses
tandis qu'on rêve des Marquises...

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