jeudi 22 avril 2010

Rimbaldien





Les vieux yeux illégalement,
se posent sur ton corps nubile,
et les gamins également,
giflent de l'œil qu'il obnubile,
l'objet qui s'offre à tes amants
contre un éjaculat de bile,
contre une peur qui patiemment,
cède à des assertions débiles...

S'il m'est un plein et ses déliés
pour décrire un brin de tes courbes,
c'est d'être bel et fol à lier,
c'est que tu es de boue, de bourbe,
bâtie de mes papiers pliés,
et sphaigne extraite de ma tourbe
que seul pleureur, au peuplier,
j'effeuille au carnet le plus fourbe...

Car il ne m'est de mélodie
que celle d'âtres impatients,
de brasiers dont les sarments dits
font des passions de l'inconscient,
l'aliment de ma prosodie,
le carburant des bois qu'en sciant,
je fis charbons de discrédits
et mines de mots omniscients
pour un crayon qu'on m'eut prédit.

Croire aux impossibles couleurs !
Se faire hérétique et chrétien !
Changer le plaisir en douleur
et tous les cow-boys en indiens !
Te raconter en somnoleur,
quand tu exclues le mien du tien !
Cracher molaire en ta molle heure :
ainsi je te suis rimbaldien...

2 commentaires:

Morgan a dit…

Micha fort rêveur !

Michel P a dit…

Comme Charlotte... :)