« Il est plus facile à un chameau de passer par le chas d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. » — (La Bible, « Évangile selon Matthieu »)
I -
En quelque pas de danse et quelques entrechats
j’ai vu la décadence où sombre un état
de GUERRE
oublieux de ses populations parfois
de sa jeunesse et de sa vitalité
de ses pauvres animaux de compagnie
de ces victimes innocentes de la GUERRE
et son signe premier
des cadavres de vaches
au beau milieu des champs
les loups sont lâchés.
II -
J’ai vu cette indécence où sombrent les éclats
d’OBUS
les corps violés des femmes
les corps déchiquetés des hommes
et des chevaux
des animaux
des animaux de compagnie perdus sans leurs maîtres
aux corps violés et déchiquetés
des animaux estropiés comme autant de « gueules cassées »
mais passant au second plan
comme ces millions d’équidés
— je les ai quittés —
sacrifiés par la « grande » GUERRE
et par la folie des hommes.
III -
Dans les ruines
errent les petits chiens les petits chats
sans boussole et sans logis
que ce soit en Ukraine
en Syrie
sur la Bande de Gaza
quoique ils urinent
ils n’ont plus de territoire
et leur errance est le signe évident
de notre déshérence
et du mépris de l’humain pour ces espèces amies
du mépris de nous singes absolument sanguinaires
œuvrant à notre destruction mutuelle
œuvrant à l’extermination
parachevant les génocides
espèce abominable et géniale à la fois
(je songe à De Vinci).
IV -
Ce petit chat borgne me regarde
d’un œil interrogateur
et ce chien sur ses trois pattes
essaie désespérément de me suivre
en claudiquant courageusement
des canaris sont morts
au zoo
Madame rhinocéros est éventrée
Monsieur l’éléphant gémit
les gazelles affolées ont franchi le parapet
le Roi lion n’est plus qu’une bouillie de chairs
le tigre a peur et se terre
une girafe a le coup brisé
son girafon la lèche
un hippopotame est en train de flotter le ventre à l’air
et l’air est chargé de soufre
et de souffrances aussi.
V -
Nous nous entourons de nos petits amis
mais nous les abandonnons quand il en va de notre vie
c’est normal
et pourtant
ceux-là n’ont rien demandé
rien provoqué
parfois même on les dresse afin de déposer des mines
(en mer un dauphin, le chien sur terre)
et des pigeons voyageurs
ont même des décorations d’honneur
alors si loin de ces scènes d’horreur
on mêle à nos chaos ces enfants de la Nature
ainsi que nos propres enfants
cette innocence est la victime inouïe
de tant de barbarie.
VI -
Nous égorgeons le cochon
nous tondons nos moutons en bouffant leurs petits agneaux
(délicieux quand ils sont élevés sur les prés-salés de Normandie
On n'est pas vraiment triste en n'étant pas joyeux mais la neutralité de nos tempéraments nous intime au silence en étant sourcilleux
C'est la fatalité de ces vieux sentiments qui nous guide à présent vers tant d'autres beaux cieux qu'on se risque à s'avouer tous les maux qu'on se ment
L'intristesse est en nous comme un calme marin de l'âme un pot-au-noir à repris possession les nuages pesants pissant de leurs bas reins sont les marques gravées de nos compromissions
Ne reste plus dès lors qu'un morceau de rancœur un petit peu brisé par cette déception qu'on retrouve en doutant des syndromes du cœur et du verre abîmé d'une montre acception
Rançon
Nous trainons les miasmes de nos réminiscences en chaque endroit d'où nos vies se sont relancées souliers percés dont la chaussette est quintessence
On fait des ronds de jambe en vers et contre pieds Cherchant un lieu d'aisance et même de naissance et nous ne marchons pourtant que comme un crustacé
De travers et chemin faisant nous avançons nous reculons aussi vers un passé meilleur en reconvertissant notre âme en rançon que le diable en profite à sa façon d'ailleurs
À chaque pas dévisse un flot d'incertitudes et pourtant j'étais venu clarifier les choses elles le sont du clairon d'une sale habitude où s'abandonne une idée que maintenant j'ose
Au Colibri (suite et fin)
Juste avant l'orage éclatant soleil occis je suis retourné m'asseoir au Colibri pour boire un verre de Pouilly regardant les taxis
Sous l'ondée ruisselante en dégustant pour voir à quel point le bon vin mène à l'ataraxie Je me demandais si j'en avais le pouvoir
Songeant au paradoxe issu de ces moments sachant qu'en sentiments je suis chasseur de prime il me fallait vraiment rétablir un Roman ma plume est le reflet de ce que l'âme exprime
Au Colibri j'ai vu l'éclaircie revenir au temps d'un ver'de blanc posé sur la mémoire et Proust et sa Mad'leine en place d'avenir ont délavé de pluie les mots des vieux grimoires
Toi, moi, miroir, etc.
-
72 p – photo de couverture : Cédric Cahu, Vers le bout du monde –
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