mercredi 7 janvier 2009

Bayeux

A Morgan Riet,


Faut-il baisser les yeux pour regarder Bayeux ?
Les lever, au contraire, et rencontrer un frère ?
Qui lui, tapi, se rit en tissant les moyeux
Des roués mots hardis dont il ne sait que faire.

Le défunt nouvel an est passé comme un vœu,
Les rires des enfants ont aussi changé d’air,
Pour quelques nouveaux cieux s’étant chargés d’adieux,
Laissant à la prière une harmonie de pierre.

Mathilde, à qui mieux mieux, s’est changée en souris,
Grignotant dans Bayeux, et rongeant en deux dents,
Un souvenir grégaire et sa tapisserie.

Le drakkar solitaire et les encorbell’ments,
Confient nos insomnies comme un quelconque fruit,
Aux verbeux crissements et à ce bourg normand.