vendredi 8 janvier 2010

Mutique





On pose du silence entre diverses notes,
qu'on perd dans un cil, anse à tant de baies de vœux,
ayant la mère à boire en un jeu de quenotte,
et trois janviers, déboire où décède l'aveu...

Donc pause, dut-elle en sortir anorexique,
d'un vide tutellant le poids de nos absences,
ne m'est ni plus ni moins que ce produit toxique
dont je me fais le joint pour retrouver du sens.

Tous ces creux sont des plains où coulent des rivières,
jamais l'on ne se plaint de nuits passées trop seul,
ni de leurs léthargies, ni de rêves d'hier.

Si dans ces syzygies où sommeille un linceul,
je me drape de blanc pour masquer mes brûlures,
c'est pour le faux-semblant propre à tous ceux qui l'eurent...

1 commentaire:

Morgan a dit…

La voici ta fameuse mutique ; je crois comprendre un peu mieux maintenant. Ton triste plain-chant ne me livre pas tous ses secrets. Oh non, loin de là ! Mais qu'importe, je sais tout ce que tes mots contiennent de sang et de sueur. Et peut-être qu'un jour, mes yeux se désillant davantage, je saurai enfin déchiffrer leur palimpseste.