lundi 19 octobre 2009

Lilith




©Fluxser
Photo et création de Manser Fluxser



Le mystère
-----------des femmes
-----------------------magiciennes
------------------------------------tient à
------------------------------------------la verdeur de leurs yeux.
Quand austère,
--------------leur flamme
------------------------méridienne,
------------------------------------croisa
------------------------------------------d'un Dieu ceux chassieux...
….................................................................................................
Qui n'aima jamais l'une de ces créatures ?
Qui ne laissa libre court aux longues tortures
de la fluorescente invasion de nos sens
qui semble nous guetter depuis notre naissance ?
…...................................................................
Lilith, Elle, avait ces yeux verts !
Lilith, Elle, fut la première.
Epouse répudiée d'Adam ?
Pauvre pomme héritée des dents
qui croquèrent le fruit des chairs,
et Salem à chaque sorcière ?
….....................................
L
..
Ainsi leur fut gravé au fer, comme un bétail,
le doigt de l'homme laid ne faisant pas détail,
pour peu que réchappassent aux bûchers l'endroit
des filles de Lilith ayant clamé leurs droits.
.............................................................
Le péché originel n'est pas celui qu'on croit :
la bible de l'homme a mis la femme en croix !
Déversé sataniq', ta mère en est victime !
Le mâle en sa tunique est l'avorteur ultime !
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Lorsque l'on fait l'amour,
------------------------qu'elle ouvre ses deux prés,
----------------------------------------------------le regard de Lilith
se met à moi au jour.
---------------------Dieu ne sait : c'est de près
------------------------------------------------que ce m'est implicite !
Un serpent qui vous prend dans l'en dedans de l'âme,
vous saisit par la tripe en sortant les neurones,
dont elle tatoue trip sur une peau qu'enflamme
le coït hérétique où l'on en puise l'aune.
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Lilith
......
Il n'est de cabarets à la jument cabrée
ni plus coups de balais ni danses macabrées,
il n'est que vie curieuse à toujours explorer,
et la toux impérieuse à faire expectorer !
Je ne connais pas d'homme au tel regard viride,
pas plus qu'il n'est de chat arborant trois couleurs,
comme si d'un regard surpassant toute ride,
la femme-chatte étouffait d'un rien ses douleurs...
.....................................................................
On ne peut continuer le voyage insolite
ni nos tours de pass'-pass', ni nos vers transpercés,
sans ne jamais s'en souvenir, transes percées,
sans ne jamais avoir senti, compris Lilith.

4 commentaires:

Unknown a dit…

Menfin Michel je t'inspire à ce point ou c'est la magie de l'image? :) :) :)

Michel P a dit…

Un peu des deux, probablement... ;-)

Emile a dit…

Un rien l'habille à cette dame...
Très beau poème, bravo!

Morgan a dit…

Toujours ce vert dans tes vers.Ta Lilith est craquante, je succombe à ta succube, je croque dans la chair du poème !