mercredi 14 octobre 2009

Le corbeau (réécriture de 2005 à 2009)




De ces blessures d'encre que les lignes ravinent,
un auteur dont le chancre est l'écu vérolé,
déverse un fiel horrible et lâche, où se devine
le tourment que mon crible évite envers « olé » !

Qui n'a jamais croisé l'impudique vermine ?
rendant grande famine en vie mal digérée,
Comme une vomie cire émanant de l'urine
de sa lettre anonyme, émolliente diarrhée.

De cette gale noire on pétrit l'assurance
de son âme bifide en langue serpentine,
des terres qui se paument à chaque échéance
d'une plume sombre aux logorrhées assassines.

S'il est vendeur de juifs aux nazis, le corbeau,
si d'une odeur de suif s'accompagne un papier,
que le drame est tant laid malgré les décors beaux,
quand son aile étend les mots où tant perdent pied...

De vols en viols, tu gis, corbeau dont l'impuissance
conditionne au non-dit, confine à ne pouvoir créer
qu'une vague marée d'effets dont l'imprudence
du reflux, rend tes rets reflets de pauvreté !

Ce n'est pas du Corneille où trempe son ramage !
et quoique que vous, corps, n'ayez subi les dommages
de l'esprit ni des dons que fit l'anti-roi-mage,
je vous tend l'édredon sans sa plume à l'hommage.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Le Corbeau n'est pas du Corneille:
Excellent!
......... gorille sauvage

Michel P a dit…

Heureux de te lire ici, Ashdee !