dimanche 18 octobre 2009

De jardins et de haine

©Fluxser
Photo et création de Manser Fluxser
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Ample aux promiscuités, la splendeur d'Ispahan
que saoules fiancées se doigtent d'une alliance,
reflète en ses miroirs les rayons d'Ys perçant
l'opacité des soirs des cités d'espérance.

Un sombre chant les berce aux jardins suspendus
par un lustre de Perse aux cristaux dispendieux,
racontant de leur chute à nos lèvres pendue,
leur légende, mais chut ! La ville d'Ys pend Dieu...

L'étroit détroit de Troie qui finit par sombrer,
de Ninive l'octroi dont me fit ta cambrure,
me sont de Babylone un souvenir ambré
des jardins où s'adonne une faible membrure...

Dans ces jardins perdus, je repense à des lois,
Que des cheveux vendus aux couleurs de l'automne,
trahiraient de l'or fauve où se fonde l'aloi
des papiers que l'on sauve et dont tant m'environnent.

Dans ces jardins venus pour que je crois en toi,
et de tant d'avenues rabattues sur mon être,
parcourir le sentier comme on glisse d'un toit,
et des pluies de tomber, m'enœiller des fenêtres...

Il n'est nulle passion à laquelle abaisser
une quelque obsession, car dans nos ciels de plomb
est oligocéphale un affront de baiser,
et la vague rafale à nos vastes surplombs...

Dans mes jardins perdus où persiste l'essence
d'un mystère odorant, d'un Eden oublié,
j'avancerai nu, si tant est que j'avance,
Et raisonnablement, tout sera tout plié...

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