Le fruit de nos adorations croqué sans faim
le désir est un spectre hantant nos solitudes
avide et vide avant qu’il ne faiblisse enfin
Je pensais trop souvent à ma pauvre attitude
et dans le vent soufflant je me courbais sans fin
je n'avais pour orgueil au moins que gratitude
Entre nos mains le temps s'écoule imprudemment
je suis un papillon dont l'aile est perforée
le sable la traverse ainsi qu’un prude amant
passant de cœur en cœur infeste ces forêts
De nos adorations nous ne gardons en vrai
que les notions que nous leurs avons attribuées
que les effets des sentiments ayant œuvré
la pluie chasse à nouveau tous les soleils embués
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