vendredi 1 avril 2016

L'étoile



J'ai digéré l'étoile aux branches dispersées
sur l'horizon détruit de la rose des vents,
mais vomi les remords dont on m'eut transpercé
si je t'avais trahie, toi ma fleur en devant.

Les satins de Noël ont laissé leurs rubans
dans les cheveux de fange où j'ai noué mes accords,
mais je guette les rues où somnolent les bancs
me liant à tes mains comme je lis ton corps.

Et dès lors, j'urbanise en lettres capitales
un nouveau monde abstrus qui d'ailleurs capitule
aux flottements de bouche, à toi digitale,
à toi mue de poison dont je me tarentule.

J'ai digéré l'étoile aux éclats des versets
par des tonnes d'espoir et par des milligrammes
assujettis aux fards des œillets déversés
sur le blanc du papier des noirceurs de Milgram.

Aucun commentaire: