A mon amie Cécile,
J'aime
le mois d'Avril,
Et ses Lilas,
Et ses Lilas,
Fleuris
en grappe,
Car
il ressemble à Cécile,
Ce
parfum-là,
Que
l'on attrape.
Toute
l'île de France,
Comme
embaumée,
Sort
de l'hiver,
Imprégnée
des fragrances,
Des
beaux bouquets,
Blancs
éphémères,
C'est
la renaissance !
Le
bitume mouillé...
Sèche
!
De
Mars les giboulées...
Ont
éteint la mèche !
Rebelle
!
Le
mois d'Avril, installé...
Lèche
!
Si
belles !
Les
vitrines lavées...
D'une
grisaille revêche !
C'est
l'inflorescence !
Paris
a perdu son odeur froide de poubelle,
Sans ressentir encore sa transpiration,
Et les places des marchés redeviennent celles
Que l'on débâche comme nos inspirations.
Sans ressentir encore sa transpiration,
Et les places des marchés redeviennent celles
Que l'on débâche comme nos inspirations.
De
Picpus à Saint Jean-Baptiste de Grenelle,
Du jardin du Luxembourg aux Buttes-Chaumont,
On se pique en plus aux courts cris des hirondelles,
Sur l'herbe grasse ou sur un banc, d'un roupillon.
Du jardin du Luxembourg aux Buttes-Chaumont,
On se pique en plus aux courts cris des hirondelles,
Sur l'herbe grasse ou sur un banc, d'un roupillon.
C'est
blanc,
C'est
mauve,
Et
ça sent bon !
Cécile
est là,
Près
des Lilas,
De
ceux qu'elle aime...
C'est
franc,
C'est
chauve,
C'est
pas bidon !
Moi
je la vois,
Jolie
comm' ça,
C'est
mon poème...
Et
pas si loin de Belleville,
Place des fêtes se rhabille !
Et celle du colonel Fabien
D'un nouveau communisme enfin ?
Du Télégraphe aux Pyrénées,
Monsieur Jourdain s'est emparé
De nos proses évaporées
Aux cent heur' des Lilas violets.
Et quand elle est là, rigolote,
Qui fait la poule ou bien l'idiote,
J'entends son rire aux maints éclats
Qui viennent fleurir ces Lilas.
On s'attache au bonheur des autres,
Quand le printemps se fait des nôtres,
A leurs amours, à leurs enfants,
Quand il nous reste le néant.
Place des fêtes se rhabille !
Et celle du colonel Fabien
D'un nouveau communisme enfin ?
Du Télégraphe aux Pyrénées,
Monsieur Jourdain s'est emparé
De nos proses évaporées
Aux cent heur' des Lilas violets.
Et quand elle est là, rigolote,
Qui fait la poule ou bien l'idiote,
J'entends son rire aux maints éclats
Qui viennent fleurir ces Lilas.
On s'attache au bonheur des autres,
Quand le printemps se fait des nôtres,
A leurs amours, à leurs enfants,
Quand il nous reste le néant.
C'est
noir,
Sur
blanc,
Et
c'est si bon !
Et
Elle écrit,
Comme
Lui,
Preuve
qu'ils s'aiment...
Ces
soirs,
C'est
lent,
Ca
tourne en rond !
Mais
dans la vie,
Tout
rebondit,
C'est
sans dilemme...
Du
temps des cerises, Jean-Baptiste Clément
Fit le poème de la Commune sanglante,
Mais il est aussi court, celui des Lilas blancs,
Après lequel on court comme après l'an quarante.
Fit le poème de la Commune sanglante,
Mais il est aussi court, celui des Lilas blancs,
Après lequel on court comme après l'an quarante.
La
place Maubert, sous son marché florissant,
M'accueille encore comme les bras d'une amante,
L'air y circule, véhicules et passants,
Me faisant oublier des passions dévorantes.
M'accueille encore comme les bras d'une amante,
L'air y circule, véhicules et passants,
Me faisant oublier des passions dévorantes.
C'est
la résistance !
Rebelle
!
Le
peuple de Paris...
Cherche
!
Querelle
!
De
l'hiver la sortie...
L'été
lui tend la perche !
Et
l'écho du sort dit...
Cherche
!
Des
coups d'essor, oui...
Y'en
a pas derche !
C'est
là l'évidence !
Toute
l'île de France,
Démomifiée,
Respire
enfin,
Des
arbres en semence,
L'air
moins vicié,
De
leur parfum.
J'aime
le mois d'Avril,
Et
ses Lilas,
Et
les guinguettes,
Car
il ressemble à Cécile,
Ce
parfum-là,
Que
l'on regrette.
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