lundi 31 mars 2014

Le front de mer (nouvelle version d'un texte publié en septembre 2005)




Retourné sur le front de mer,
J'écris un peu, sur mon carnet, sur le volant,
Des mots en forme de prière
Sur le papier d'un ciel couchant...
Le rougeoiement de cette baie
Sur l'eau stagnante de ses plages,
Incessamment me fait penser
Au fil logique des naufrages.

Et s'il faut brûler comme soleils,
De n'avoir su que trop aimer,
Que combustion nous soit pareille
Aux feux du ciel de Douarnenez.

Bien sûr, il y a Audierne, il y a Galway,
La baie d'Halong aux matins clairs,
Celle où tes jambes écartées,
laisse inventer son bel estuaire.
Bien sûr, il y a ces navires,
Qui auront pu la traverser,
Mais dans ton ultime soupir,
Ma trace apparaît délaissée.

Et quand la nuit, au front de mer,
J'erre en son voile enveloppé,
Je pense à Toi comme aux mystères
Qui m'ont conduit à t'enlacer.

Aucun commentaire: