samedi 13 mars 2010

Chanson martiale


J'ai toujours aimé l'expression :
« mais à quoi nos vies riment-elles ? »
com' s'il fallait demie pression
pour fabriquer de la dentelle...

Com' s'il fallait des dépressions
pour prouver qu'elle est l'amante, elle !
et l'infini des digressions
que l'écriture démantèle...

J'ai toujours aimé les poncifs
qui finissent en tas de pierres,
les films de Frédéric Rossif
et le sursaut de tes paupières.

Tout cinéma m'est muet, mais moi
mes mues matinent mes deux mots,
sachant tout signe à mon émoi
desserti comme autant d'émaux.

S'ils ont faim de ma poésie,
qui leur manque tant et toujours,
qu'ils geignent à corps et à cris
des pauvres vies de tous les jours.
Et si la vie ne rime à rien,
et si l'amour n'est pas l'Amour,
et qu'il n'est pas de bon aryen,
que de nos sens reste l'humour...

J'ai toujours aimé ce qu'apprend
la note déconfite d'oie,
et les pas perdus qu'on prend
pour rembourser ce que l'on doit.

Dans toute cette graisse grasse
des sentiments bercés d'ennui,
je t'ai su céder à la grâce
de tant d'étoiles dans la nuit.

Je t'ai su céder à l'angoisse
d'où les passions s'étaient enfuies,
sans que jamais rien ne me froisse,
ici tout ressemble à la pluie...

Ici souvent l'on se méprend,
les glaces s'essuient sans patin,
et tous ceux-là dont on s'éprend,
nous rejouent des ciao, pantins.

S'ils ont faim de ma poésie,
qui leur manque tant et toujours,
qu'ils geignent à corps et à cris
des pauvres vies de tous les jours.
Et si la vie ne rime à rien,
et si l'amour n'est pas l'Amour,
et qu'il n'est pas de bon aryen,
que de nos sens reste l'humour...

1 commentaire:

Murièle Modély a dit…

pour la charogne, c'est vrai que c'est inaudible...
mais l'atmosphère me plait, même si finalement la mise en images n'apporte rien au poème et force effectivement et inutilement le trait :)

j'ai mis un extrait des amants reguliers aujourd'hui...
et demain le poème forgetfulness de Billy collins en animation... à voir ce que tu en penses ;)

hasta luego hombre