mardi 9 février 2010

SPARTE






À Toi la face obscure
----------------------de la Grèce éclairée
--------------------------------------------par les feux de l'esprit,
si loin des sinécures
------------------qu'on sut ton siècle errer
----------------------------------------------lès échec et lès prix,

Qu'il faille de là, Sparte, – âme – tirer les mots,
de têtes coupées, carte à ramener les morts,
sommes-nous inspirés des rites animaux
dont tu faisais expirer tes vies de bohème or ?

Sommes-nous nous aussi ces sagaces barbares,
aux oracles assis sur des cerces berbères,
aux us et cothurnes dominées des remparts
d'égos taciturnes, dans un sombre repère ?

Nous frappons-nous enfin de coups de pieds occultes,
de tes infligées faims au plein de nos récoltes,
et de ces demi-dieux dont l'Homme fut le culte,
se lustrant insidieux, la tempe à coups de Colt ?

Toi, Sparte la sévère,
---------------------Toi l'inconditionnelle
----------------------------------------------du sacrifice humain,
T'es-tu dispersée vers
--------------------les œuvres criminelles
--------------------------------------qui te gardent en sous-main ?

Tes spectres défilant le long des Thermopyles,
du fond défient le lent dais défunt qui rappelle
que nul n'est immortel mais que seule horripile,
l'idée reçue d'untel, que le devoir m'épelle !

Qu'un dieu peut avoir nom de vilaines phonèmes,
et que parfois le « NON », dit oui du vrai d'un homme,
qu'il n'est aucun tyran justifiant que l'on n'aime
en humble vétéran, la cité que l'on nomme :

Sparte aux enfants élus de troubles jugements,
des eaux dont on ne lut qu'un fin jus de limon,
voudrait-on ton procès, qu'on sait qu'un juge ment ;
l'Histoire seule sait : à peine l'élimons !

À Toi, Sparte l'obscure,
------------------------qui nous ressemble aussi,
-------------------------------------------------par ton choix d'être Libre,
pour l'instant des piqûres,
----------------------------par l'instinct de survie,
----------------------------------------------------tu construis l'équilibre.

1 commentaire:

Seshet Noun a dit…

Ah ! Sparte, âme de notre monde édulcoré !

^_^

Bises,
Seshet