mercredi 10 février 2010

Afrika corps





Fumant le calumet comme un saumon sans nid,
sans source qu'allumait l'effraie d'un triste cri,
titubant aux lueurs de celui qui s'ennuie,
il s'aidait des lus heurts qui baignaient Conakry.

Si n'être point en paix peut nous coûter du fric,
d'autres Guinées les baies sont fenêtres ouvertes
sur les trésors précieux que l'on puise en Afrique,
où l'on se pend aux cieux lourds de leurs nues inertes.

Où l'on se prend aux dieux sourds de nos mues ineptes,
où l'on apprend au mieux les faire-part à chute,
où l'on sépare aussi la graine de sa septe
comme d'un pain rassi la mie, l'ami, là : chut !

Les nuages pesants défaussent la balance,
et le Golfe au jusant pèse de tout son poids ;
il n'est de vie sans eux ni plus que saint sans lance,
ni plus que seins sans jeux où l'on colle l'empois.

1 commentaire:

Seshet Noun a dit…

Des accords d'Afrique
Aux essences rythmiques
Où se perd toute logique
Où naissent toutes les musiques
Sur la portée du cri mystique...

Bonne nuit, cher ami,
Seshet