mercredi 12 décembre 2007

Les chants d'outre-chute

Il m'est rarement arrivé de vous en parler...
Ce blog fut créé, un premier Aout 2006, parce que la bande à Gates se mit à nous coller de la pub sans nous demander notre avis. Ici, tel n'est pas le cas. C'était l'été 2006... J'étais amoureux d'une cybérienne : un gentil poison aux mirettes opalescentes.
Je lui avais promis de finir mon plan de travail pour "les chants d'Ouest dominants", et qu'après, je serais enfin prêt, résilient, un bel amant, un bel amour.
Je me suis trompé.
Nul ne peut se prédire !
J'ai buté sur l'avant dernier texte : "Corto et nous..." Il m'a fallu 136 pages pour l'écrire.
J'ai laissé ici le dernier, mais je n'ai pas terminé de publier "Corto".
Il est curieux de noter que j'avais commencé mon travail sur ce texte la nuit précédant notre rencontre.
Oh, Michel ! Tu es indécrotablement romantique : tu donnes du sens à des choses qui n'en ont pas. Pourtant... Pourtant : je n'ai pu m'empècher d'écrire en dehors de ce premier plan de travail. Ecrire sur Corinne. Tant écrire sur Elle. Comme on transforme à coups de tatouages, une peau en BD d'Hugo Pratt.
Je n'ai pas pu m'en empècher...
C'est ainsi que sont nés "les chants d'outre-chute".
C'était le 18 Août 2006 (je viens de le vérifier dans le carnet manuscrit). C'était un texte qui s'appelait "Arzal", lieu où nous nous étions donnés rendez-vous avec nos enfants jumeaux, quelques jours plus tôt.
Là, je commençais, sans le savoir, à écrire le chapitre "endroits en vers". Toutes mes pérégrinations qui le complétèrent ne furent pas moins que des prétextes littéraires.
Puis, un Vendredi 1er Septembre 2006, je lui écrivais "Magnétude", rien que pour Elle et moi. Ce fut l'amorce du chapitre "cordes raides et corps de rudes", pour tous ces textes dont le titre finit en "-ède" ou en "-ude"...
Ensuite, un 12 Octobre, peu après une "nuit perfide à St Brévin", je restai "Exsangue" : ce fut le premier texte déstructuré du chapitre des "archi-textures".
Et ce fut le lendemain de ma rencontre avec Patricia, un 22 Octobre, presque soviétique dans ma souffrance à Corinne, que j'entamais par "Révolue Sion d'Octobre", le chapitre "parchemins faisant".
Souffrir ? La seule bonne raison de souffrir, c'est écrire !
Alors, voilà !
Pleins de textes sont inédits. Certains s'écrivent encore. Je crois qu'ils sont abboutis. Ils sont le produit de la seconde partie de mon voyage transcybérien. Ce soir, j'ai décidé de les livrer. Je poursuis l'oeuvre de résilience : nul ne peut se prédire !
Pourquoi les "chants d'outre-chute" ?
Un : parce que je vénère Chateaubriand.
Deux : parce que j'aime tant chanter que je continue.
Trois : parce que, quand on a chanté et qu'on a chuté, que reste-t-il après ?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

il reste toi et de merveilleux souvenirs de ces experiences de vie tronquées à ton gout mais qui ont été et qui seront encore présent à ton esprit. le temps qu'il faut.
Amitié gentil damoiseau
Sacha

Anonyme a dit…

Ce qu'il reste... Un substrat que les cendres des expériences antérieures enrichissent et d'où naissent des chants toujours plus beaux que les trésors les plus convoités.

Anonyme a dit…

Le plaisir de te lire !

M