mercredi 12 décembre 2007

Deauville




Comme deux ados, à Deauville,
dose adulte, à deux ados vils,

Désir de donner à nos âmes
des ailes, nous nous promenâmes...

L'été d'automne était indien,
deux, tu l'auras, était un tien,

et les frolures de nos bras
ailaient l'allure de nos pas.

Allant fronts contre front de mer,
nous saouler du beau temps, de l'air,

du beau de l'air en cet instant,
nous battions ce pavé distant.

La riviera comme un diamant,
mirait ses facettes d'amants,

les bow-windows comme autant d'yeux,
sous cet ardent soleil radieux.

Puisqu'on ne sait se dire adieu,
qu'en revoyure où rira Dieu,

nous tacherons ne pas faiblir,
l'attache, rond dans l'eau, fait lire...

Et nos festivals palatins,
ni festifs veaux, ni baladins,

parmi ces gens, lèchent vitrines,
à ma peau, strophe est la lettrine...

Rêver une maison fantôme,
de ces baraques qui font home,

rue Delahante, biscornue,
et des numéros bis connus.

S'il eut fallu qu'on ait fait mer
d'après-midi bien éphémères,

des océans auraient poussé
entre nos corps trop délacés.

Dans l'avenir, il faut vieillir,
délavant nerfs et souvenirs,

pour chasser nos dos-à-dos vils
d'une autre overdose à Deauville.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et bien ça continue.

J'aime le travail sur les mots
bon blog ici *