Mieux vaut être parfaitement imparfait qu'imparfaitement parfait
mercredi 25 avril 2018
Brummell
Je voyais en Brummell
un phare en direction de la terre gaste
un rêve embrumé
dont la vie fantasque
et la fin misérable
hantait mes fantasmes existentiels.
On devinait chez Brummell
un charme indéfinissable
exposé comme au musée des vents contraires
utilisé par les morales arbitraires
afin qu'ainsi mis à l'étal
on démarchât de son statut
d'un piédestal accidentel
où l'on vendit à la bougie
sa séduction calculatrice
à l'élégance artificielle.
On peut citer Barry Lindon
et les dandies qui dans Paris
peuplent aujourd'hui les boites
en sniffant les rails urbains
d'un underground un rien trop métropolitain...
Jamais pourtant ne disparaît
l'image en mon miroir
où dans son halo de buée
paraît Brummell et son mystère :
il inventa Bowie,
la classe et l'éclectique
aura de l'humain désinvolte
intense et débranché
en avance à chaque instant d'un temps
(voire un peu plus parfois)
puisqu'à la fin crever
c'est notre lot commun
bougeons l'aiguille au gousset
de l'heure inexorable
et des règlements castrateurs
allons vers un futur absorbé par le présent
cadeau lui-même du passé !
Brummell était un artiste un peu particulier :
l'auteur et l'œuvre en lui se confondaient ;
son attitude était des vers en escaliers
qu'on monte et qu'on descend d'un seul regard ;
il inspira d'autres dandies dont Wilde est mon modèle,
évacuant de fait l'ordre sexué
des pensées créatrices
offrant le chant défriché des pulsions masculines
à l'expression d'une esthétique émancipée.
Mais le tableau se fige un jour
et les couleurs palissent
et si c'est simple comme bonjour
en vérité de La Palisse
on fuit pourtant l'odieux verdict
où le temps tyran lui nous dicte
un gros retour de manivelle
et de ses fourches caudines
un ego trop long que nivelle
un joli coup de guillotine.
Alors, moi de Brummell
— ectoplasme invasif —
il me reste, incisif,
un brouillard qui s'emmêle
aux rêves de marine anglaise
aux vapeurs de l'encens
au Génie de Baudelaire
aux mains de Camille enfoncées dans la glaise
aux révolutions couleur de sang
dont le muguet parfume assez bien l'air.
"Rhizome" Paul Wamo
-
[Ai vu pour la première fois (enfin) Paul Wamo à Toulouse à l'occasion de
la finale du concours-concert de poésie slamée organisée par l'Académie des
jeux ...
Revue A l’index n°48
-
174 p – 18 € ( Pour commander un exemplaire : Jean-Claude Tardif – 11, rue
du Stade – 76133 Epouville) Extraits :si seulement j'écrivais tout ce qui
me pas...
Lundi 4 mars 2024 – Ceci n’est pas un au revoir
-
C’est un adieu. L’ensemble de mes précédents billets est, à moins d’une
sauvegarde non requise par moi et entreprise par WordPress, laquelle ne
répondrait ...
level up cycle house
-
3Water must be over the hole level which makes it easier for faucet to pump
up the water. As settlers we recognize that we operate on and benefit from
st...
Il y a 1 an
Alchimie de l'écriture
-
Quel meilleur alibi que celui que d'écrire Pour créer le plus gros des
mensonges ? D'un juste geste, d'un simple dire Imaginer plus que des
songes... Une a...
Alchimie de l'écriture
-
Quel meilleur alibi que celui que d'écrire Pour créer le plus gros des
mensonges ? D'un juste geste, d'un simple dire Imaginer plus que des
songes... Une a...
Grand petit pays
-
Cher petit pays,
sur le bout du grand continent flétri,
Grand petit pays agé de trois mille ans,
Moi aussi je suis partie,
chassée comme beaucoup de tes en...
« Hyvästi »
-
Je me souviens
Le goût et la froideur
D'une glace enlacés
Au bruit des pédaleurs
En terrasse de Rivoli
En rêvant à Helsinki
Je me souviens
D'un poème pens...
Peau fine
-
Quand finement le beau s’égrène Au délicat d’amour d’avant Le doux de ce
lien émouvant Vient caresser le bleu d’haleine. De notre histoire au cœur
brûlant,...
Ici, reviens
-
Du tiens au tout Mon cil dure au gage Le tremplin est jaloux Et les heures
défilent, Brûlant au passage La vie qui suinte en paires La veine qui se
fend De...
Aquarelle - Haarackmorah
-
Salutations !
Voici aujourd'hui "Haarackmorah",
aquarelle faite en mode "automatique",
c'est à dire peinte en une soirée et de manière compulsive,
contraire...
Ce blog est en sommeil
-
Ce blog est en sommeil pour le moment.
Si vous souhaitez des nouvelles , rendez-vous sur mon site :
http://www.olivia-quintin.com/
The endless war ( by Sylvie Pollastri )
-
Les Vases Communicants sont un projet proposé à l’initiative de Tiers Livre
(http://www.tierslivre.net/) et Scriptopolis (http://www.scriptopolis.fr/)
: le...
-
Champs de bataille, sonnez l'hallali
Taire les spectres, monte molle, plus d'Ally
Cache-misère et ultime coup de latte
Fondre dans ta croisade écarlate
Sous...
Ma vie, mon sacrifice
-
Le Sacrifice est un sacrement
Un rite eucharistique
Une volonté d'éternité
Une volupté de sincérité
Une volcanique en volubilité
C’est un temps, une a...
Cocon
-
Calée dans mon cocon douillet, je me rends compte que ça se craquelle
autour.
Depuis l'extérieur, une lumière fend l'espace. Je sais qu'elle vient
m'extrai...
2 commentaires:
C’est bien bath !
Merci miss !
Enregistrer un commentaire