mardi 17 avril 2018
Au bord du Gange
Un jour on verra tomber le capitalisme
ainsi que le fruit mûr auquel on s'accrochait,
mais dont l'âcre amertume héritée du cynisme,
empoisonnait le Monde et sans freins l'empêchait.
L'empêchait de fleurir et de répandre à tous
un parfum de muguet datant des barricades
où tombaient les amants des fiancées qu'en douce
on courtisait sans fin, repoussant l'estocade.
L'estocade est venue, mais rien pourtant ne change :
ici Paris, Delhi, Moscou sans communisme,
on parierait la vie de Gandhi pour échange.
Échangeant le courage à ce pusillanisme,
on ourdirait le rêve en cendre au bord du Gange :
un jour on verra tomber le capitalisme
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