mardi 28 juillet 2015

Les méandres de la vie






La Terre est une fourmilière
et sa conscience est bien ailleurs
que dans l'infinité d'ailleurs
des grouillements grimpant ce lierre.

De tous ces corps décérébrés
obéissant à la machine
qui, de L.A. jusqu'à la Chine,
file un beau bât aux démembrés,
blesse à l'endroit des jarretelles
l'insecte pris dans sa résille,
oui, de ces acharnées chenilles,
j'attends les mues accidentelles.

Le Monde est peuplé d'arthropodes
ignorant que leur carapaces
ont fait d'eux des ringards rapaces
ivres de pouvoir et d'iPod.

Quant à l'Amour, oh le doux leurre !
Tout s'évanouit au fond des sexes :
les sentiments mis à l'index
– seconds couteaux au rémouleur –
sont comme la littérature,
objets d'humour et de mépris
(tant mieux qu'aucune ne m'ait pris)
criblés de haine et de ratures.

Dussé-je en avoir eu l'envie,
Nul mieux que moi n'est égaré
Dans cette foule bigarrée,
Dans les méandres de la vie.

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