vendredi 7 mai 2010

La passage-femme





On naît des mains de sages-femmes,
mais desquelles peut-on renaître ?
mais desquelles tirer la flamme
si suffisante à vouloir être ?
à vouloir poursuivre la vie
comme dans un couloir d'hosto',
et la repeindre d'un lavis
comme un bateau d'Entrecasteaux ?

Lorsque nous renaissons un jour,
ce n'est jamais seul à l'ouvrage,
et dans ces grincements de fours,
et dans ces grondements de rage,
il en est une par amour
qui nous en offre le passage,
entre ses cuisses, ces deux tours,
puisqu'il faut bien n'être pas sage !

Nous stagnons entre deux présents
comme le cul entre deux chaises,
qu'on le botte en chemin faisant
est le propre à qui bien nous plaise !
Et si je pends comme un faisan,
fil à la patte et fille en cœur,
c'est grâce au vide qu'en fraisant,
la femme fit de mes rancœurs.

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