dimanche 27 décembre 2009

Karakorum





Il montrait le sommet de son doigt cannibale,
grattant sur sa rétine une image entêtante,
lui qui s'était sommé comme on tire une balle,
d'accrocher la tétine à ses lèvres gerçantes.

Tant de bêtes tintaient des cantines ballantes,
gravissant ses degrés, ravissant mamelon,
que le ciel se teintait de nuances hurlantes,
prêtes à éclater du trop mûr d'un melon.

Puis le froid vint saisir la cohorte euphorique,
s'effilochant soudain sous des griffes fatales,
la laissant à gésir sur les pas amnésiques
du terrible dédain de cet autre Tantale.

Lorsqu'il parvint au fait de la montagne aimée,
il ne put constater qu'un vide à ses côtés,
il n'y eut point de fête au comble de l'acmé :
que d'ombres à tâter dans cette cécité !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"Dans la vie tout est une question de choix, ça commence par la tétine ou le téton, et ça fini par le chêne où le sapin" Pierre Desproges.
L'Artiste fait mouche, à la fin de l'envoie il touche^^

Le bagnard.