samedi 12 décembre 2009

Faery




Je vais vous parler de la Magie,
à des années-lumière au moins
du sexe et de nos termajis,
de la virée tzigane au joint
phallique, encapoté de vide,
où les bohèmes sont infâmes
et les matins déserts arides.
Je vais vous parler de la Femme.

Je vais essayer de trouver
l'image et les mélodies justes,
afin de vous ensorceler,
de vous glisser au creux du buste
des féminines fééries,
et de mon sacrifice humain
au feu de cette brûlerie,
aux croix ignées de ce chemin.

Aimer ne peut-être toucher :
« ne touche pas aux allumettes ! »
alors, tripoter un bûcher...
Aimer n'est pas une amourette !
Pourtant, aimer ne peut durer
non plus longtemps qu'une chandelle,
il est l'effet-bougie doré
d'une auto-combustion charnelle.

Je suis l'éternel abonné
de ces pan-divines sorcières,
à qui les Lettres ont donné
le creux des mots en souricière
et la fibre hallucinogène,
le charme absolu : Loreleï,
Morgane et les autres sirènes...
et leurs étreintes pour batailles.

La Femme a pour essence, en fait,
l'indicible aura du mystère,
passant du deuil au soir de fête,
d'un clignement de sa paupière ;
qui oserait la posséder ?
c'est elle qui nous ensorcelle !
qui ne pourrait en décéder ?
ce sont nos tombes qu'elles scellent...

« Consacrer sa vie » est donc dit !
Entre le Diable et le Bon Dieu,
voici la belle maladie :
celle du beau sexe insidieux
qui nous pénètre beaucoup plus
que nous ne pouvons y prétendre,
des plains de ses montagnes russes
reliées à nos cartes du tendre.

Ce sont des regards et des pauses,
de petits instants de majesté
où notre admiration s'impose,
où meurt la masculinité,
ce sont des œuvres d'art vivantes
et des secrets dissimulés
dans des formules émouvantes,
qui nous transforment en mulets.

Il y a dans celle qui est Femme,
un mélange de sucre et de poivre,
un mix de glaces et de flammes,
la certitude d'être un havre...
Pourquoi ? À cause de ses cuisses ?
qui sont comme un port pour des porcs ?
Fasse l'odieux que je ne puisse
y voir sombrer mon propre sort !

Car est en Elle l'ombre d'Ève,
le rayon de la création,
un flux d'inépuisable sève,
marelles en récréation
(entre enfer, entre paradis),
et la présence de Lilith,
l'insuffisance des non-dits,
l'absolutisme d'Aphrodite.

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