mercredi 13 février 2008

Les fleurs du bien

Mais toujours dans l'apprêt, pleurissent les cols chics,
amidonnées forêts aux fronts de ces Omphales,
qui s'accrochent au cou d'Hercules anarchiques,
dont les sexes sont mous quand l'euphorie s'installe.

Pleurissent, pleurissent, les fleurs de ces toisons,
comme de l'oeil l'iris, les larmes à foison,
les crocs qu'au deal, de Lerne, en spécula Jason,
et sa peur subalterne, en unique oraison.

Sentir la mandragore et son parfum de fin,
qui comme un fond s'honore, habille le destin,
ces perceptions, ersatz, me sont à la pensée.

Hors le poids de cent heurts, qu'il me faille encaisser,
et les Postdamer Platz, qu'il me faille poster,
les fleurs du bien en leurre, en sont des maquillées.

7 commentaires:

ArMen a dit…

Voilà que je découvre un vrai poète! J'adore ce que vous faites.
Merci pour votre com, mais mon texte est bien simpliste par rapport aux vôtres. Vous connaissez les mots et savez en jouer. Merci de nous en faire profiter. Je me permets de mettre votre blog dans ma liste, afin de pouvoir y revenir plus facilement.
bonne soirée.

Anonyme a dit…

Les pommes aussi sont d'or. Et à bien y regarder, il y a dans le jardin des nymphes une fleur qui aurait pu être citée dans ce sonnet.
Le lys.
Le lys d'argent dans sa sublime beauté.

Anonyme a dit…

tu sais Michel, je préfère tes fleurs du bien à toi, à celles de l'autre chanteur chauve ;=)

Michel P a dit…

Hihi ! Je l'avais oublié çui-là... ;-)

Anonyme a dit…

Bravo Mr le funambule...

(publie!).

Michel P a dit…

Ar Men : Merci pour votre appréciation, malheureusement je n'arrive plus à accéder à votre espace (j'ai du laisser le lien à mon boulot... Et oui, je bosse en Cybérie). Au plaisir, j'espère !

B : Je viens de retrouver qq vers de Rimbaud.

A notre époque de sagous,
Quand les plantes sont travailleuses,
Le Lys boira les bleus dégoûts
Dans tes proses religieuses !

- Le Lys de monsieur de Kerdrel,
Le sonnet de mil huit cent trente,
Le Lys qu'on donne au Ménestrel
Avec l'oeillet et l'amarante !

Des Lys ! Des Lys ! On n'en voit pas !
Et dans ton vers, tel que les manches
Des Pécheresses aux doux pas,
Toujours frissonnent ces fleurs blanches !

Joli non ? :-)

Ove Madn : Oui ! Il faut juste qu'on me pousse au cul ! Et que je termine Corto... Après c'est promis, j'essaierai.

Anonyme a dit…

Oui, très joli :-)