dimanche 3 janvier 2016

Chanson pour nos mères



Souvent, adolescent, on croit qu'importe peu
le poids du gène et de l'eau de notre placenta ;
on oublie l'océan que la femme enceinte a
pour effacer les mois où l'on nous porte un peu.

Si l'on se prend parfois pour le nombril du monde,
c'est bien d'être coupé de si près au cordon
que proche de la mer aux cyprès en corps don,
je devine à quel point ce souvenir inonde.

Et cueillant les marées comme des herbes folles,
je moissonne l'image offerte à ma mémoire
où ma mère illumine un vers de mon grimoire.

Je ramende un filet que les dieux patafiolent,
et les mois sonnent creux dans l'absence des femmes.
Pardonnez vos amants : vous avivez leur flamme !

Aucun commentaire: