Épuisez les possibilités d'un exil,
et puisez l'eau de ce moulin sur ma
parole,
et puis c'est de ce jet poussé tout en
corolle
que jaillira l'idée de mon arbre
Yggdrasil.
Dans son tronc sera mon Présent
calaminé
par mon Passé dont s'entrelacent ses
racines,
au point de rejoindre en descente de sa
cime
les trois branches qu'en Avenir il a
mimé.
Changer c'est se recommencer sans
cesser d'être,
c'est renaître de sa propre sève à
l'inverse ;
c'est usiner son univers d'un bois de
hêtre.
Muer c'est se défaire enfin des
fouets, des chaînes,
c'est se laver comme mon arbre d'une
averse,
et grandir en notre terre comme un
chêne.
2 commentaires:
Ce texte est d'une beauté et d'une sensualité terrible Maillekeul.
Que dire à nouveau sur les émotions que tu acceptes de nous offrir...
Encore merci, cher poète
Mes textes se font rares Mathieu, alors je m'efforce de leur conférer une certaine saveur.
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