jeudi 7 octobre 2010

Avis à la population cybérienne !






Voilà ! Cela se précise !
Dimanche, ce fameux 10/10/10 qui sent le soufre - belle date pour un coming-out public, tout de même - j'expose pour la première fois ma collection de calligrammes, en format A2 sous verres 70 x 50.
Ce soir, je me suis farci mes neufs paliers sans ascenseur avec les cadres ! C'est bien : ça me fait faire un peu de sport, car c'est diablement lourd c't'affaire ! Il y en a dix-huit...
Demain je ferai les encadrements des dix-huit reproductions que j'ai faites tirer chez un imprimeur numérique brestois, le même chez lequel je dois aller en fin de soirée prendre livraison des cinquante exemplaires du livre qui résume cette exposition.
Et oui ! Je me suis auto-édité. J'avais un enjeu : l'exposition, et guère le temps à sacrifier pour une aléatoire recherche d'éditeur. J'ai donc pris mes risques. Oh, ce n'est pas un très gros investissement, mais quand on est au chômage, un investissement même modeste est un risque non négligeable. Je dois rendre hommage à mon père qui, m'ayant donné un peu de fric, m'a permis de prendre ce risque.
Je me suis dit que si je ne le prenais pas, je risquais de passer à côté de ma vie et de le regretter pour le restant de mes jours. Alors, puisque j'avais la chance originale d'avoir créé des calligrammes, je me suis dit qu'il fallait que je constitue une collection exposable. Une collection qui me permette de sortir d'un Internet finissant par devenir un ghetto pour écrivains. Ensuite, il me semblait évident de constituer un recueil comportant les dix-huit reproductions, leur texte versifié ainsi que des commentaires sur leur conception. Le tout pour un bouquin en format A4 de 80 pages. Merci à l'impression numérique qui me permet également d'imprimer en 50 exemplaires et à un coût décent. Et c'est ainsi que naissent "Les éditions du Capitaine" ! Pour l'instant, ce n'est qu'un prête-nom pour le décorum, mais très probablement une future micro-entreprise. J'ai mes idées là-dessus que quelques d'entre vous connaissent déjà.
En tout cas je fais consciencieusement ma petite compta', factures et décompte des frais de route y compris, quoique je ne compte pas mon temps... Ce dernier sert à combler le vide existentiel qu'offre la post-crise de notre économie mondialisée. Mon conseiller Pôle-emploi m'a donné raison : ça maintient la pèche !
J'ai le sentiment de parvenir à tenir mon planning, et ce malgré les multiples réparations auxquelles j'ai du procéder sur mes deux autos vieillardes. Mais là encore, je rends hommage au petit garagiste que j'ai trouvé, qui joue des clés comme moi du clavier, et pour pas trop cher. On se trouve souvent des points communs insoupçonnés avec des gens insoupçonnables.
Demain, je dois donc préparer mon expo' - mise sous verre et empaquetage en papier bulle -, passer à la bibliothèque de Châteaulin afin de les rassurer, faire un tour à la rédaction d'Ouest-France où je connais le rédacteur, pondre quelques cartes de visite, et finalement filer à Brest chercher mon carton de bouquins.
Samedi matin, envois à la BNF et à mes proches des premiers exemplaires par voie postale... L'aprème, je redescend mes cinq étages avec les gros paquets, direction la biblio' afin de mettre en place l'expo'. Le soir, je souffle. Et dimanche matin, réveil à 7h pour filer un coup de main au montage des barnums... Je rentrerai ensuite chez moi, prendre une bonne douche, et me retrouver tout pimpant pour le salon du livre.
Il y aura du beau monde au salon du livre, une quarantaine d'auteurs dont certains célèbres au moins régionalement. J'espère ne pas sembler trop ridicule... De toute façon, j'm'en fous ! J'arrive en petit artisan, un peu comme mon garagiste. Les intellos à la con - s'il y en a - ne m'intéressent pas.
Je fais ce que je crois bon de faire, et j'espère interpeller l'attention de quelques visiteurs.
Pour vous qui êtes probablement loin, sachez qu'une fois constituée, cette expo' a une vocation itinérante. Vous pouvez m'aider en me trouvant des lieux d'exposition. Vous avez bien compris que cette expo' est aussi une stratégie de com' ! Elle me permettra évidemment de vendre mes reproductions encadrées à 30 € pièce, mon bouquin - que vous pouvez bien sûr me commander en passant par mon courriel - à 15 €, mais aussi de me faire connaître, de créer du lien réel, et de parler de mes multiples autres écrits.
Quoi qu'il en soit, Max Jacob avait un peu beaucoup raison quand il disait que "le métier d'artiste est un métier de crêve-la-faim".
:)

1 commentaire:

Murièle Modély a dit…

alors ce 10-10-10 ? les dates si regulières n'augurent que du bon ;)