mardi 6 juillet 2010

Paire de claps






D'une paire de claps, le cinéma muait,
ce qu'on fuit nous rattrape et la parole aussi,
fut-elle celle qu'on se – chahut – chat-huait,
ou tant mots « à la con » que le vent en grossit...

Ou Tango le dernier sur les quais de Paris,
que pour trente deniers à la Mutualité,
on ne sut que dénier comme on quitte un mari,
car ne sont que des niais à se croire alités.

Filent films et des fils – cheveux et pellicules –
et l'image de fille accrochant la rétine,
de tirer la bobine où d'autres s'émasculent,
j'ai dessein de combine à chercher ces tétines :

Toutes ses sœurs palpitent au creuset des nuits,
révélant sa pépite au mercure insomniaque
d'un thermomètre honteux de sombrer dans l'ennui
de trente sept et deux dépressivo-maniaques...

Puisqu'un marteau m'abreuve au flux de ses regards
– n'ayant en eux pour preuve un moindre appel intact –
laissons de ses faux-cils le simple cri hagard,
que tranche la faucille à mes manques de tact...

Mais de nos projecteurs on entend le tic-tac,
si nous sommes acteurs, nos vies sont un théâtre :
les planches vermoulues que nos rimes attaquent
ne sont que vers voulus du feu dont on est âtre.

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