jeudi 10 septembre 2009

La prose dit : "eussions ?"



Je fus nourri du lait d'aînesses littéraires,
des rondeaux et des lais, et de l'écrouissage
par d'autres précédents, des pieds gantés qu'errèrent
leurs esprits décadents en quête de pas sages...

Leurs spasmes tubéreux et leur toux écrue elle,
m'ont transmis l'onéreux virus de l'écriture,
dont je ne garde en main que quelques écrouelles
et quelques vers humains en tant que garniture...

Alors, de ce talent ? Plut-il que nous l'eussions ?
De ces débats ballants comme une pair' de couilles,
faut-il en faire en pluie, un peu de finitions,
et d'un dévers l'appui où qui peut se débrouille ?

Quelle que fut patente et plans contrecarrés,
la muse est exigeante, entraîne les disputes
et les nerfs en appeau, et ses parties carrées
se paient très cher ! La poésie est une pute !

3 commentaires:

Morgan a dit…

Langue abrupte,
langue râpeuse,
langue natale,
la poésie est une lutte
à mots nus
qui chez toi
tourne bien !

Murièle Modély a dit…

Une pute aux morsures addictives...
:)

Michel P a dit…

On ne peut plus clair ! ;)