lundi 20 avril 2020

Poésie



Je me rêvais Borges et des fois Pessoa
m’imaginais serpent dans la mue d’un boa
je pensais qu’un faux-nom feraient mes écrits vrais
mais de ce faux espoir on est resté navré

Moi j’adorais Racine et Molière et Boileau
j’étais le végétal en beaux vers à vau-l’eau
je composais pour toi le bouquet le plus beau
je me croyais géant je n’étais qu’un nabot

J’ai beau vouloir m’en faire à force de t’aimer
La peau d’homme est panthère et sa tâche est semée
dans les sillons du verbe où je me perds à l’envi

J’ai beau vouloir m’enfuir rien ne peut résumer
la Poésie ce qui compte le plus dans ma vie
je la lis je l'écris la partage et la vis

https://soundcloud.com/annaondu/poesie

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