samedi 6 octobre 2018

Corps vidé



On pourrait naviguer dans des sortes de nasses
et se noyer aussi dans leur épais filet,
deux voies s'offrant en gare où je lus mon Parnasse,
il me fallait l'interstice où me faufiler.

L'infime intervalle où le ruisseau des pensées
rejoint ton estuaire et toutes tes commissures,
un Delta dont l'erreur est la mort annoncée,
dont l'errance à ton bras n'est que la moisissure.

Aimer écrire, écrire « Aimer », mais — lacrymal —
alarmer de l'armée des mots l'alacrité,
me rend mâle à femelle et ta fleur à mon mal.

La couleur d'un corbeau dont la médiocrité
dissimule assez bien le talent littéraire,
est venue de sa plume éclairer les terreurs.

https://soundcloud.com/annaondu/corps-vide

2 commentaires:

Nephelith a dit…

Eh bien ! J'aime beaucoup ! Le rythme et les jeux de mots sont d'ailleurs habilement menés !

Michel P a dit…

Merci miss ! :)