S'en va lent un espoir de vivre un jour
à deux
le cours de notre temps bien trop tôt
écoulé,
quand de nos armadas tout est coulé,
que seul un bateau livre un périple
hasardeux.
S'en va lent un peu de soi, au fil de
l'épée
qui tranche dans l'Amour autant que
dans le lard,
dans le mors ou le vif, ou bien dans
l'Art pour l'Art,
dans un cor de sirène et de sa
mélopée.
S'en va lent un long train comme un
transcybérien,
par le nœud ferroviaire et gordien
d'Alexandre :
transe anatolienne et trans-Perse entre
les cendres
des passions calcinées – quasiment
mort-né pour rien...
S'en va lent un long psaume où rien
n'est pré-dicté
ni véritablement fondé sur du solide
;
en collusion souvent nous sommes des
bolides,
et Valentin n'est qu'un martyr
décapité.
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