samedi 14 février 2015

S'en va lent un mirage

Oh J'Cours Tout Seul by William Sheller on Grooveshark


S'en va lent un espoir de vivre un jour à deux
le cours de notre temps bien trop tôt écoulé,
quand de nos armadas tout est coulé,
que seul un bateau livre un périple hasardeux.

S'en va lent un peu de soi, au fil de l'épée
qui tranche dans l'Amour autant que dans le lard,
dans le mors ou le vif, ou bien dans l'Art pour l'Art,
dans un cor de sirène et de sa mélopée.

S'en va lent un long train comme un transcybérien,
par le nœud ferroviaire et gordien d'Alexandre :
transe anatolienne et trans-Perse entre les cendres
des passions calcinées – quasiment mort-né pour rien...

S'en va lent un long psaume où rien n'est pré-dicté
ni véritablement fondé sur du solide ;
en collusion souvent nous sommes des bolides,
et Valentin n'est qu'un martyr décapité.


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