« Je vivrais des hivers sans
espoir d'agonir »
me chantait immortelle une fée
nostalgique,
rien n'est à regretter s'il n'est rien
à venir,
mes esprits ont besoin d'un bon vieil
antalgique !
« Mais si tu m'aimais, poète, en
me donnant la vie
de tes vers embaumés, tu ferais
dégriffage ! »
Si je réveille mes fantômes à
l'envi,
ce n'est pas pour qu'ils couchent dans
mon sarcophage.
« Petit-fils de Villon, j'ai
besoin de ton corps
de texte, afin de jouir d'une existence
incluse
en celui d'une Gorgone et d'une
Méduse. »
Je te laisse ce Graal en guise d'un
accord,
et le vin qu'il contient : de Guise il
fit trancher
le cou, haineux coulant de l'encre des
tranchées.
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