mardi 21 octobre 2014

Diérèse, diurèse


J'ai pondu des euphémismes tonitruant
dans l'espoir de t'amadouer sans l'être moi-même
- en effet : d'amant doué n'étais-je que truand -
les rançons sont faussées si tu dis que tu m'aimes...

J'ai porté le chapeau des affaires de cœur,
supporté l'ineptie de celle où sombre Eros,
j'en garde à mon visage un sourire moqueur,
aux lèvres de ton sexe un appétit féroce.

Nous frottons le génie de la lampe éclectique
depuis les décennies flétries des dix-sept ans
fossilisés par la vieillesse qui s'étend.

Nous arborons le badge honni de nos viatiques
à l'existence en survivance, en haut du front,
comme le troisième œil dont l'airain fut néphron.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Un sombre Eros basané, hé...

Michel P a dit…

ça, pas besoin de signer, je sais de qui ça vient :)