jeudi 7 novembre 2013

Camus

Petit Pays by Cesária Évora on Grooveshark





Si comme came isole Camille s'en fut,
son dédain me désole et me transmet le chancre
où l'ivre de son œuvre en a crevé le fût.

Si pareil à la pieuvre où je puise mon encre,
j'avais pris de Rimbaud son éternel refus,
je serais un vieux beau défaillant comme un cancre.

Je n'ai plus de Prévert les recettes subtiles...
Ah ! Les miasmes pervers sont des légions d'acteurs
dans lesquelles l'endroit de nos régions tactiles,
fait de tout nos doigts droits de vrais persécuteurs.

Il parait que ces mots ne tiennent qu'à Camus ;
qu'à des auteurs gémeaux noyés par des verseaux,
qu'à ce fil qui s'affiche en filigrane, et qu'à mue
ce scorpion qui s'en fiche en fasse mon berceau.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Magnifique ! ;-)
Alix

Michel P a dit…

Merci Alix ! Tes encouragements me vont droit au cœur dans une période de faiblesse créatrice criarde.

Anonyme a dit…

Moi je dis que cela plairaît à Onfray ^^

Anonyme a dit…

Quand bien même il fût basque et que son oeuvre tint en son couvre-chef, nul n'eût pû dire lors de promenades nocturnes à l'étranger : "Tiens, y'a l'bérêt qu'a mû "

Michel P a dit…

Car, mon ami, souvent l’aberrant a béret.

Anonyme a dit…

" qu'à des auteurs gémeaux noyés par des verseaux,"

Paranoïa, quand tu nous tiens :D :D ... plus sérieusement, je te lis toujours, malgré tout... et tu n'as rien perdu de ton écriture.

Bon vent, Capitaine.

@+++

Michel P a dit…

N'étant ni gémeau, ni verseau et parlant de Camus, je ne vois vraiment pas où se niche la "paranoïa" ! :-D

Anonyme a dit…

Le comm précédent n'était pas signé, désolé.

V MA, né en juin, donc gémeaux, et verseaux - vers sots... humour au 50ième degré... pas grave, vais aller manger du clown bien frais, ça ira mieux après.

@+++

Michel P a dit…

:-)