mercredi 3 octobre 2012

La théorie des cordes

Train by Cibelle on Grooveshark





Il pleut des cordes sur Coutances
et ma mémoire est en dessous,
mes versets soudain sont sous stance
à n'en plus valoir que deux sous...
Le gris des nuages ruisselle
comme un khôl or il dégouline,
effaçant maquillage à celle
au cul posé sur sa colline.

Il pleut des cordes sur Coutances
et ses pendus sont hideux saouls,
leur mise en bière est inconstance
aux pardessus mis par-dessous !
Je songe aux années qui s'envolent,
aux amours, murs de tant d'amis,
où n'est de liberté sans viols
ni d'ossements qui soient démis...

Il pleut des cordes sur Coutances
comme des gestes imprécis
ou des chansons de circonstance
que le contexte déprécie ;
il pleut des cordes sur nos feux
pour éteindre nos mélodies
et des pompiers paragrapheux
s'essaient à noyer nos non-dits.

Il pleut des cordes sur Coutances.
Des religions, l'athée, oh, rit
des cordes mal en subsistance,
s'adonne aux signes maoris.  





4 commentaires:

Anonyme a dit…

J'adore Maillekeul.
Quel rythme. Fluide et musical.

Michel P a dit…

Merci Mat' !
La fluidité c'est le charme de l'octo.

Anonyme a dit…

Et ça vieillit bien. Incroyable ce que l'octo génère...

Morgan a dit…

Oui,fluide, voire liquide ! Bref, ça tombe à pic.
Ma pluie de bravos, capitaine !