samedi 8 septembre 2012

Les siérines (texte de 2006 - republication)

Eliz Iza by Alan Stivell on Grooveshark



Leurs plaintes sortent du gouffre de l'enfer
De Plogoff,
                                       Faut-il en faire
Des saints Christophe,
                                  Traversant la mer,
Avec des petits Jésus en croix par leur travers ?
Et de mes petits "j'ai su", en Groix, pour quel trouvère,
Restent les chants des sirènes en Sein,
Dont le mamelon pointe au Raz de belle manière,
Et de nous trépassés garde la baie des fins.
Pour revoir l'unique reflet de leurs écailles vives,
Dans l'onde lascive qui les berce souvent,
Je veux qu'on la sauve, ma vision sélective,
De cette réalité qui ressemble au néant.

Quel océan ne nous a encore englouti ?
Celui vers lequel nous voguons à présent !
Ainsi va-t-il de notre vie...
De naufrages en renflouements !
Nous sommes vestiges à nos envies,
Et future proie de nos aimants !
Nous sommes boussole au midi,
Tournant en rond sur son cadran,
Jusqu'à ce qu'une étoile amie,
Nous guide à ses rivages blancs...
Le blanc de sa chair de fruit,
Le banc de ses sables mouvants,
Où peu à peu l'on s'évanouit,
Avec bonheur et inconscient.

D'autres fées, d'autres siérines et d'autres vies !
Et des beautés au firmament,
Des araignées brillant la nuit,
Quand dans leurs toiles l'on se prend,
Et qu'à ces filles l'on se pend.

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