jeudi 23 septembre 2010

Le tiers inclus (texte versifié)


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ne pensons pas si souvent qu'à notre personne,
qu'à notre bout du nez,
car ne sommes en somme
que des impatients, des cœurs bornés,
un con sonne.
Un col blanc,
javellisé de plans,
de rencontres molles
et d'hôtels qu'on immole,
de peurs d'être à deux mieux qu'un,
de comportements pour le moins mesquins.
Si nous ne pensions pas à demi-maux ?
Mais demains à deux mains ?
De mots et d'émaux ?
Si nous étions dans
une volonté de partage, enfin,
sans se bourrer de précédents,
sans penser de fait au mot fin,
on se sentirait vraiment libre,
tous aurions cesse de payer
et l'amour aurait un calibre :
ta jambe dans ton bas rayé.
Nous rêverions d'avenirs,
fabriquerions un biplan
plantant les souvenirs
tel un Mister Caplan.
On est Hitchcock
à chaque prise !
À chaque coque,
à chaque brise !
On s'ouvrirait
à nos passions
on souffrirait
de délétions.
Et on aurait
incandescents
de nous l'orée
du bois naissant.
On aimerait
de notre pied blessant,
le talent d'un Achille éblouissant,
l'étalon d'une agile aménorrhée...

ULTRAFEMINISSIME !
Ne soyons  pas pour autant innocents de nous
ni moutons de Panurge,
de la noix nous est le brou
pour nous maquiller sans que rien n'urge,
sans peu ni prou.
Rafistolons nos vues
réciproques et lapidaires,
qui n'a jamais fait de bévues ?
S'il est besoin, j'en suis récipiendaire.
S'il faut aimer, c'est sans affrontements !
Un contre un ne fait le cœur d'un enfant.
Un contre n'a fait qu'épuiser
Le cœur des amants.
Certaines ont vampirisé
sans se douter qu'en s'épuisant,
elles s'étaient la branche sourcillée
sans se douter ce qu'aimer est vraiment !
Elles ont perdu en quatrains dissouts
ce que les corps ont disséqués,
et dans la tirette à dix sous,
la vérité de ce qu'est
un grand amoureux soul.
Un contre un, c'est s'affronter,
et se détruire, ce n'est pas aimer.
Il faut se laisser luire une belle entité,
un parfait illusoire en tierce identité !
Si la vie imparfaite n'est pas toujours rimée,
elle offre son remake au gré juste arrimé.
si les bas glissent
tout doucement
sur ses cuisses,
laisse les faire,
point d'enfer
à nul amant !
sa cheville
se tortille
d'un baiser
posé inadvertant,
sur un espoir, un cri,
cirage noir écrit.

Oh ! Oui
car en vrai ceci
mais surtout cela

Au couple n'est besoin de se nourrir de l'autre,
Il se construit des deux sans qu'il en soit exclu :
les projets sont portés par ces deux bons apôtres
à ce troisième humain qui n'est qu'un tiers inclus !
En l'oubliant tout n'est pour nos yeux que de poudre
et d'explosions peuplées de Cow-boys et d'indiens.
Donc l'âme à ce moulin porte ses grains à moudre
qui leur offre en retour un pain blanc quotidien.

3 commentaires:

Murièle Modély a dit…

ton calligramme quelle classe
j'aime beaucoup la forme non versifiée

Michel P a dit…

Merci Mu !
La forme versifiée n'est là que pour une lecture plus aisée...

Murièle Modély a dit…

oui mais comme en couple tout est compliqué ;)