mardi 13 octobre 2020

Brindille

 

J'épuise en vain ma mélodie
dans la clarté de ton regard
et sur ta lèvre en prosodie
l'entrain qui n'a su crier gare

Il reste de mon corps de rude
une corde raide et vocale
un sanglot dolent qui s'exsude
et qui se récolte en bocal

Un aquarium en aquarelle
en m'embrassant — crapaud martien —
ta bouche est un cœur et pour elle
on arracherait bien le sien

J'ai léché sur ta peau salée
les tâches de son silencieuses
et bu lentement de son lait
l'or et les pépites précieuses

À présent qu'il faut nous quitter
que tout élément du décor
au prix de notre identité
s'arrache à nos maillots de corps

Et qu'à celui des jolies filles
— au tien qu'à deux nous connaîtrons —
s'attache un lien sur les brindilles
en croyant que ce sont des troncs

1 commentaire:

L'homme des steppes a dit…

Je me suis laissé embarqué par tes rimes : beau !