mardi 5 mars 2019

L'absolue beauté



Ce soir
est un soir
et le soir est le velours
adoucissant la dureté du jour
enveloppant là dans ses soieries de soirée
la laideur absolue dans l'absolue beauté.
Les vapeurs de l'alcool
ombilical à la peau collent
et l'alambic idéal est l'encre irréelle
où je perfuse à fond mon verbe, où rêver Elle
est Peut-être ou Jamais
mais plein pot de peinture aux visions que j'aimais.
Le Louvre est recouvert
de ton visage vert
et la pyramide accouche en criant très très fort
excessivement du fond du trou, des contreforts
accouche enfin de l'enfant-roi
qu'on nomme aussi le désarroi.
Paris.
Pari, pas vu pas pris.
Le PMU latin secoue dans ses entrailles
un intestin mal digérant ses retrouvailles
avec un gros microbe
en robe
immaculée d'incertitudes
auréolée de solitude
errant
tout près de Mitterrand
de la rue qu'on dit de Bièvre et des bouquinistes
et de ses faux bretons qu'on dit surréalistes.
Il m'aurait suffit d'une flamme
afin de me marier au FEU
Mais je ne veux plus que la lame
en ta langue invasive et de ce son l'aveu
des prières sommaires
et de l'ombre sa mère.
Il restera ce soir
éclipsant d'un revers de paume du demain
nos prestations compensatoires
un peu d'un mauvais rêve humain
le joug que l'on porte en sautoir
et l'âcre souvenir de tes baisers carmins.
Mais ce soir
est un soir
amortissant l'horreur
et maudissant lors heure
où je perdis de toi cette humble société
la laideur absolue dans l'absolue beauté.

https://soundcloud.com/annaondu/labsolue-beaute

2 commentaires:

Sylvie Méheut a dit…

Je descends de vers en vers le fil du temps...

Bravo à toi !

Michel P a dit…

Merci Sylvie !
Je reçois tellement peu de commentaires que ma boite avait cessé d'être prévenue de leur modération en attente...