vendredi 27 juillet 2018

Orage



J'ai su des clameurs de l'orage,
aspirer le venin gazeux
qu'un éclair arrosait du feu
des eaux libérées d'un barrage.

Et cascadaient en fruits de lumière
(abreuvant) les prismes des gouttes,
au vent que les soucis d'écoute
orientait d'étrange manière.

En éventrant la canicule
ainsi qu'un poisson qu'on torture,
un orage aux températures
administre un coup sans recul.

Une vie dévie de son cours,
un long fleuve en torrent de boue,
serpente en joignant les deux bouts
de son ex-absurde discours.

Où te trouves-tu Désespoir ?
Et ce que je baille à Corneille
est-il un vernis de vermeil
ou les vers nés d'eaux sous la poire ?

Orage ! Il était écrit là
qu'un craquement de l'univers
en ressuscitant l'Art du vers,
aurait l'effet d'un Attila.

https://soundcloud.com/annaondu/orage

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