mercredi 19 avril 2017

Melpomène



Du côté de l'œil gauche
On a du mal à caus' de la mèche
Et pourtant je lis l'espoir
Un espoir de journal révolutionnaire
Un désespoir amoureux
Le conflit de l'Idéal et du Spleen
Une verdure à la Verdurin
L'amour contenu comme un lavabo bouché
Vos cheveux sont les rideaux de l'écran qu'on veut découvrir
Une marque sous l'écran gauche
Une éphélide affirmée
Scelle affirmativement ma fascination pour vos traits
Sobres mais parfaits
Sombres mais éclatants
Célèbres avant que de peupler ma littérature
On dirait que vous m'avez anticipé...
Le fluide de ton regard est pur.
J'improvise, allons bon ! J'improvise un peu sur le dos de ta beauté
Vous m'avez laissé ce vieux cliché pour vous aimer
Cessez de vous plaindre : on ne se plaindrait pas même à vos pieds
Le sable de votre peau claire est la plage où se dissout la mer qui jaillit de vos yeux
Je m'y noie sans retenue
Puisqu'en ton île rien n'est nu
Puisque tes baisers sont séditieux
Puisque ma belle aveugle avance aux pieds nus sur des charbons ardents
De l'œil droit je sais l'espoir absolu
L'espoir aveuglé par les promesses abusives
Et le mal d'Amour inhérent aux perspectives cavalières
Il est l'œil éberlué des amazones exténuées
Cherchant l'orage au cœur des ciels arides
Et quelques rides au sein des jeunes dépressions
Les lettres organisées par tes lèvres sur ta bouche sans parler
Recouvrent l'alphabet de mon écriture et me permettent une folie
Je voudrais t'avoir sculptée de mes propres mains pour être assuré que tu n'es pas un mirage

Et te toucher pour savoir que tu existes.

Aucun commentaire: