dimanche 21 septembre 2014

Dépendre

Você abusou by Vinícius de Moraes on Grooveshark



J'aérostate un peu du bleu de tes grands yeux
pour chasser les spectres pourchassés par mes soins,
et les divinités mineures, Ô grands Dieux,
ouverts sur ta nuit blanche où j'épuise un besoin

De Toi
Sans toit
Pourquoi ?
Pour qu'oient
Ma Foi
(ma foi)
Les mécréants
Le baiser de ta bouche sur mes créances
Le goût de ton sein par-dessus mes croyances
Et m'écrivant
La plume de ton envol
Vers mes Vers que ta beauté me vole.

Je caresse à l'index, les lignes et les traits
infiniment lissés de ton visage offert
aux vindictes de l'ombre où n'est plus l'attrait
de la lumière issue d'un paradis d'enfer.

M'aimes-tu ?
C'est fort peu possible
C'est fort peu plausible
Même têtu
Il ne sert à rien d'aimer en contrefaçon
Ni de tordre son palpitant dans un colimaçon
Où résonneraient
De mon cœur les arrêts
Pour tes hésitations
Sur nos hémi-stations.

Mon joli guide a la main sur les brûlants rênes
avec lesquels – la corde au cou – je suis pendu
comme un verbe à sa lèvre et mon chant à sirène :
jamais je n'aurais d'une autre autant dépendu.

5 commentaires:

Ove Madn a dit…

C'est drôle ; comme un écôt pris par l'ombre sur un visages, parfois tes mots et les miens se ressemblent.
De temps en temps je te lis - et j'aime bien.

Michel P a dit…

Peut-être parce que nous sommes ceux dont la conception de l'art poétique est la plus proche.

Ove Madn a dit…

Le crois-tu encore ? Pourquoi ?

Merci d'être passé.

Michel P a dit…

Je ne suis ni girouette, ni flagorneur, et lorsque j'ai vanté les qualités de quelqu'une - quoique ce fût il y a des années - pour son talent hors pair, je ne reviens jamais sur mes considérations.
Par ailleurs, j'ai adoré ta "Malsaison". Exceptionnel.

Anonyme a dit…


Mon esprit s'encanaille à dresser un hommage
A vos mots qui rimaillent coulant comme un fromage
Qu'il vole bien à l'yes même si il ne peut no
Je le voue à la liesse et, malgré tout, penaud.

Poètes, vos papes ! Yeah

Merci vous et Maillekeul