jeudi 19 septembre 2013

Majeur

Angel by Massive Attack on Grooveshark



J'ai touché les plafonds de Buonarroti
Et les odieux porcs que le doigt de l'Homme affleure,
et fait frire à mourir un nuage rôti
comme un bleu déchiré par l'ange luron-fleur.

J'ai tenté les contours des formes essentielles
dans mon empressement né du diable vauvert,
mais je n'ai pataugé pataud, qu'en laissant ciel
aux sordides harpies de mon front découvert.

Je n'ai d'inspiration que des drogues stupides
et n'ai de goût d'auteur qu'un épice insipide ;
je ne suis pas divin, moins encor diabolique.

Si je vomis mes mots dès lors que je dis « j'erre »,
et que je les répands de façon spasmodique,
c'est pour mieux les mâcher comme un papier majeur.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Quelle langue !

Et quel plaisir de voir se "confronter", que dis-je, se "conforter" peinture, poésie et musique !

Un grand moment de sensualité tu nous offres.

Grand merci Maillekeul