mercredi 29 décembre 2010

Cyclopes




Qu'il m'ait fallu Brontès à défaut des trois sœurs,
le double en politesse et clous pour le cercueil,
je n'ai que ces six clop' barillant mon Mauser,
et l'œil dudit cyclope en pruneau que l'on cueille.

Cahin-caha, la tombe est ouverte aux grands cieux :
est-ce vrai que l'on tombe à s'être empoisonné ?
Du chariot de l'Ankou, moi je connais l'essieu :
un bout jaune, un blanc cou, de l'herbe emprisonnée...

A la roulette alors, des cigarettes rusent,
au pari pleurant l'or de nos bouches blessées,
nous mourrons infatués tel l'ignoble Crassus.

Nous pourrons – qu'on fut tué par nos traces laissées,
d'un rouge à lèvre amant sur un filtre ennemi –
respirer puissamment le poison qu'on vomit.

4 commentaires:

Philippe Reguillon a dit…

Certes, et il serait bien temps d'arrêter!

Michel P a dit…

Pourvu que ce soit le cas depuis ces dix derniers jours. :)

Franco-Poemes a dit…

Salut, je voudrais vous inviter à visiter une communauté de la poésie, www.franco-poemes.net

Aidez-nous à partager votre poésie:)

Morgan a dit…

Juste un voeu de calumet de paix pour ton coeur.